Avec la progression du taux de pénétration internet, l’Afrique de l’Ouest sera de plus en plus confrontée aux défis de la cybersécurité, qu’elle soit la cible ou l’émetteur des menaces. La cybercriminalité, principalement les infractions facilitées par les technologies de l’information et de la communication comme les arnaques et escroqueries, se développe ainsi rapidement. Selon la division du crime informatique du Bureau fédéral américain d’investigation (FBI), trois pays africains seraient même classés parmi les dix premières sources de cyberarnaques : le Nigeria (3ème), le Ghana (7ème) et le Cameroun (9ème). Le nombre de cyberescroqueries signalées aurait ainsi augmenté dans la Région de 132 % entre 2013 et 2015, le montant moyen des sommes dérobées chaque année aux entreprises et aux particuliers s’élevant respectivement à 2,7 millions d’USD et à 422 000 USD. L’impunité dont jouissent les cybercriminels est également problématique puisque seuls 30 %, en moyenne, des cyberescroqueries signalées aux services chargés de l’application de la loi dans la région pendant la même période ont donné lieu à des arrestations.