Dans son premier livre blanc sur les marchés noirs de la cybercriminalité, CEIS relevait la place essentielle des monnaies virtuelles comme pilier de l’économie des black markets. Le rôle des monnaies virtuelles et l’analyse des liens entre cybercriminalité et criminalité physique traditionnelle y avaient déjà fait l’objet d’une attention particulière.
La monnaie virtuelle utilisée dans les marchés noirs de la cybercriminalité – à ne pas confondre avec la monnaie virtuelle servant dans les jeux multi-joueurs en ligne ou de simulation comme Second Life – est une solution qui permet, grâce au porte-monnaie virtuel qui s’y rattache, de réaliser des achats en ligne sans communiquer ses coordonnées bancaires. Initialement prévue pour simplifier les transactions – légales – sur Internet (pour les internautes ne disposant pas de carte bancaire ou ne voulant pas l’utiliser), son utilisation présente des avantages non-négligeables pour le cybercriminel : simplicité, anonymat et opacité, fiabilité et sécurité.
A l’époque, les cybercriminels s’étaient accordés sur l’utilisation d’une monnaie virtuelle en particulier : Liberty Reserve. Depuis, les choses ont évolué : Liberty Reserve est tombé et les évènements se sont enchainés (saisies de Bitcoins, chute du marché Silk Road…). Et si plusieurs monnaies semblent avoir pris la relève, les pouvoirs publics font désormais de l’observation des flux des monnaies virtuelles l’un des piliers de la lutte contre la cybercriminalité. Où en est-on aujourd’hui ?
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