Les grands évènements sportifs sont extrêmement populaires. Attendus par des populations de supporters du monde entier, ils cristallisent les passions et génèrent un business de plusieurs centaines de milliards d’euros tous les ans.
Les tentations des criminels, activistes et terroristes sont exacerbées par la portée de ces évènements. Les premiers souhaiteront prendre une part de cet énorme gâteau, les seconds en profiteront pour tenter de porter leurs messages idéologiques à la planète entière et les derniers y verront un terrain idéal pour y mener leurs actions : foules compactes, retentissement maximal.
La numérisation du sport est une formidable opportunité. Les nouvelles technologies améliorent les performances et l’entraînement des athlètes, améliorent l’expérience sensorielle des spectateurs et aident aux décisions des juges et arbitres.
Cependant, chaque nouvelle opportunité apporte son lot de nouvelles menaces. Ces technologies numériques, objets connectés, systèmes industriels, systèmes temps réels, présentent tous une inéluctable surface de vulnérabilité, souvent favorisée par une hyper-connexion à Internet.
A l’approche des grands évènements qu’accueillera la France en 2023 et 2024, cette note stratégique a pour objectif de favoriser la réflexion autour des risques cyber pesant sur les grands tournois et compétitions majeurs. Il n’est pire politique de sécurité que de se croire en sécurité. Connaître la menace, l’anticiper, est indispensable pour mieux s’en prémunir. Il ne faut donc pas voir dans cette note une vision pessimiste de l’avenir, mais une opportunité de réagir en amont pour prévenir ces risques.
Par Vincent Riou, Directeur Cybersécurité, et Ilona Ignatova, Consultante Cyber Risques, CEIS