Par Etienne DAUM et Bertrand SLASKI, managers Défense & Sécurité
Avec le Général (2S) Thierry Caspar-Fille-Lambie
Préface du Colonel Jean-Christophe Boeri, Chef du Bureau Plans, EMAA
La simultanéité de la résurgence des menaces symétriques et des évolutions technologiques rapides, offrant de nouvelles possibilités opérationnelles à l’adversaire, imposent un examen approfondi des conditions dans lesquelles seront conduites les opérations aériennes futures.
Celles-ci pourraient dorénavant avoir à opérer dans des espaces aériens de plus en plus contestés voire déniés. Si ce phénomène impactera directement les missions propres à la puissance aérienne, cela sera également le cas des opérations aéroterrestres et aéromaritimes avec les conséquentes induites sur la liberté de manœuvre des forces armées françaises et alliées.
Or, dans le cadre de son adaptation permanente à la menace, l’arme aérienne doit anticiper les évolutions rapides des systèmes de défense aérienne de ses adversaires potentiels, notamment les performances de leurs moyens de détection et effecteurs. Elle doit également considérer les conséquences possibles de la mise en réseau de ces mêmes systèmes d’armes qui pourrait les rendre encore plus efficients, et très difficile à déjouer pour les meilleurs d’entre eux (systèmes russes tout particulièrement).
Pour répondre à ces futurs enjeux, l’armée de l’air conduit des réflexions sur le développement du SCAF (système de combat aérien futur). Ce dernier doit lui permettre de mettre en œuvre ses différentes plateformes aéronautiques, systèmes de commandement et systèmes d’armes au sein d’un même réseau, incluant des systèmes habités et des systèmes non-habités. L’objectif est de pouvoir produire à tout moment l’effet final recherché, grâce à la meilleure combinaison de capacités qui soit, dans le cadre d’opérations aériennes, combinées ou intégrées dans un cadre national ou multinational, face à toutes les menaces (conventionnelles, asymétriques).
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